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Parlons d’avenir

Encore un titre d’article discutable … alors discutons ! C’est impossible de parler d’avenir, d’après, sans parler de L’Après. Or depuis mars 2020, il y a eu beaucoup de prises de parole sur ce sujet, jamais il n’a été autant écrit « le monde d’après … » dans la presse. Et n’étant ni dans la presse ni dans le secteur hospitalier, je vous propose de parler uniquement de notre avenir. Le loisir, le tourisme, l’hôtellerie de plein air, l’architecture, le design, l’agencement, les travaux, le développement … nos passions en somme.

Mais faire des projections à court terme est effectivement hasardeux compte tenu du contexte sanitaire, alors poussons plus loin nos hypothèses. Vers 2025 / 2030.

Le matériel / les matériaux : évolution de la qualité & involution des prix :

Qui se souvient du prix des premiers mats de planche à voile en carbone ? Sans rougir sur mon âge, sachez que non seulement je me souviens des premiers dossiers techniques sur ces produits dans Planche Mag’, je me souviens un peu moins du prix mais c’était en francs, c’est certain. Aujourd’hui, pour moins de 100 €, on peut trouver d’excellentes pagaies de SUP en carbone.

La démocratisation des matériaux de haute qualité, de haute performance, va changer nos métiers. Nos seuils de rentabilité vont varier, à un point tel que nos projets, nos CDC tiendront compte de la démocratisation de ces techno en dur, en non en option / variante. Par exemple, l’industrie du photovoltaïque déploie des trésors d’ingéniosité pour capter de l’énergie solaire partout. D’ici 2030, je parie donc sur des établissements proches de la neutralité carbone, des matériaux de constructions jusqu’à l’autonomie énergétiques. Et sur le plan purement marketing, ce sera un critère de choix pour vos clients, basant de plus en plus leurs choix en fonction de leur engagement en faveur de la planète.

Des loisirs lissés dans l’année :

Il y a longtemps que les touristes ne voyagent plus exclusivement en été. Ils n’attendent plus les grandes vacances pour se divertir. Et conjuguer des attentes parfois diamétralement opposées nous incombe. A savoir proposer une offre permettant à une même famille, un même groupe, de combiner des activités de détente, de sport, de fête, de tourisme, avec le meilleur compromis distance / proximité / dépaysement / prix. Au fil des années, nos clients finaux tendent à construire eux même leur modèle de vacances, et aussi avoir la main mise sur leur calendrier, de moins en moins basé sur le rythme scolaire. Avec la résurgence du télétravail et son ancrage sans doute durable dans le quotidien des européens, avec la digitalisation des moyens pédagogiques, il n’est pas du tout illusoire de projeter de nouvelles tendances d’occupations de vos établissements. En priorité : récurrence de la mise au green en famille en dehors des périodes de vacances scolaires et croissance du tourisme d’affaire si le standing ou l’offre de loisir le permet.

L’évolution du contexte réglementaire :

Soyons réalistes : il n’évolue pas en notre faveur. Mais soyons pragmatiques : ce n’est pas la seule contrainte, ce n’est pas non plus la première que nous avons. De la conception à la réalisation d’un espace de loisir, les normes sont omniprésentes. Nous savons en tenir compte pour faire des bâtiments parfaitement aux normes. Nous savions le faire hier, sur le plan environnemental, sur l’aspect sécurité. Nous saurons le faire demain, avec des contraintes sanitaires incontournables. C’est dans nos savoir-faire partagés, collectifs. Ensemble, nous savons construire des espaces, des projets, des séjours. Dans moins de 5 ans, j’imagine donc que notre capacité à faire face aux contraintes n’en sera que renforcée.